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Amon
Dieu soleil, Dieu du vent

Cartouche
Amset

 
  Amon, Amen, Ammon : « le caché ».
Epoux de Mut
Père de Khonsu
 
  Le nom Amon signifie celui qui est caché.
Amon était le dieu-protecteur de la cité Thèbes depuis les premiers temps. Quand les circonstances politiques changèrent, Amon devint de plus en plus puissant, acquérant de nouvelles responsabilités alors que les fidèles des autres divinités étaient battus par les princes de Thèbes.
Quand par exemple, les fidèles de Shu furent vaincus, Amon remplaça celui-ci dans ses fonctions de créateur de la vie et devint le dieu du vent, celui qui commença la création

Il était l' incarnation d'une divinité aux multiples fonctions. Enrichi de l'aspect de Min, Dieu de la Fertilité, il est le Dieu primordial, il apparaît comme le garant du renouvellement éternel du monde; roi des Dieux, enfin, il règne sur l'univers terrestre et le monde divin.Cette fonction de grand Dieu était encore assurée à la conquête de L'Egypte par Alexandre le Grand qui consulta l'oracle d'Amon et se fit reconnaître fils du Dieu Amon.

Durant le moyen royaume, Amon fur représenté par une oie et fut connu sous le nom de Grand glousseur, celui qui pondit l'Oeuf Cosmique. A L'exception des plumes, l'image de l'oie fut abandonnée.
Ce dieu est représenté coiffé d'un mortier supportant deux hautes plumes ou celui d'un bélier ou d'une oie.

Sa popularité croissante aidant, Amon devint connu sous le nom d'Amon-Ra. Il exerce le pouvoir suprême de Dieu-Soleil et porte le symbole du disque solaire. Il acquis également le pouvoir de naviguer dans les cieux et les enfers dans sa barge d'or.

Malgré sa présence cosmique et son association avec les Pharaons, Amon-Ra était également populaire parmi les citoyens ordinaires.
Le petit peuple le considérait comme une figure paternelle et affectueuse qui les protégerait contre l'injustice des plus forts.

D'après les dernières traditions, Amon s'est créé de lui-même. Suivant des traditions plus anciennes, c'est Thoth qui a créé Amon comme l'une des huit premières divinités de la création.

Son temple principal se situait à Karnak .

Aménophis IV déclara que la religion d'Amon était interdite, et devait être remplacée par celle du dieu unique d'Aton.

Amon joue un rôle majeur dans la vie religieuse et politique de l'Égypte ancienne. Son culte s'impose à Thèbes à partir de la XIIe dynastie, dont les souverains font d'Amon un dieu d'État. Représenté sous l'aspect d'un homme coiffé de deux longues plumes enserrant le disque solaire (ou comme un homme à tête de bélier ou d'oie), il est associé, sous le nom d'Amon-Rê, avec l'autre grande divinité de l'univers, Rê, le dieu-soleil maître d'Héliopolis. Son clergé constitue une puissance considérable, qui s'oppose souvent au pouvoir central des pharaons, notamment lors du schisme monothéiste d'Akhénaton. À Karnak, les temples immenses de ce " roi des dieux " témoignent de l'importance de son culte, qui a duré près de deux millénaires et n'a décliné qu'après la destruction de Thèbes par les Assyriens, en 664 av. J.-C.


La première mention du dieu Amon se trouve dans les textes des Pyramides (§446, 1540 et 1712), où il apparaît avec sa parèdre Amonet. Il appartient à la fameuse Ogdoade d'Hermopolis. Cependant, la question de son origine géographique est encore disputée.

Le dieu des rois et des humbles

Son culte ne prend son essor qu'à la XIe dynastie. Il devient le dieu dynastique par excellence, à la fois enraciné dans la région thébaine, au lieu saint de Karnak, et universellement représenté en Egypte, assimilé à Rê sous sa forme d'Amon-Rê roi des dieux (Amonrasonther).

Il est presque toujours représenté sous la forme d'un homme portant une couronne à hautes plumes. Peu présent dans les mythes et les contes, c'est un dieu très conceptuel, une forme d'incarnation divine de la royauté. La propagande royale le présente le père du roi à travers la théogamie, ainsi que le montrent le scènes du temple d'Hatshepsout à Deir el-Bahari. Comme à l'Ancien Empire avec Rê ou Horus, mais peut-être plus encore, le culte rendu à Amon-Rê est d'abord conçu pour exalter la royauté. C'est de lui que le roi tient sa légitimité au Nouvel Empire.

Cela explique toute l'importance du clergé d'Amon-Rê, notamment du grand prêtre, à la tête du vaste domaine d'Amon. Certes, il est normalement nommé par le roi. Toutefois, les généalogies font apparaître une tendance à l'hérédité des fonctions. C'est peut-être en réaction à cette aristocratie sacerdotale qu'Amenhotep IV effectue sa révolution religieuse pour devenir Akhénaton. Il entend éradiquer le culte d'Amon au profit d'Aton, le disque solaire. Akhénaton se réapproprie ainsi sa légitimité en inventant un culte encore plus centré autour de la personne royale. La nouvelle religion ne survit pas beaucoup à son fondateur, et le culte d'Amon et des autres dieux est restauré par Toutankhamon.

Cependant, le caractère éminemment royal du dieu ne fait pas que servir la monarchie. La religion populaire l'assimile, et les fidèles adressent leur prières à Amon comme un recours ultime et parfait des turpitudes de ce monde. Amon est « celui qui écoute les prières », le « vizir des pauvres » qui juge en toute équité et ne se laisse pas corrompre. Piété personnelle et justice oraculaire se développent au cours du Nouvel Empire et de la XXIe dynastie.

Amon est aussi le dieu du vent, et les bateliers l'invoquent. Son nom est souvent inscrit sur le gouvernail des navires.

Il est « l'unique », qui a créé les dieux, les hommes et toutes choses dans les temps primordiaux. Il assimile les cosmogonies memphites, héliopolitaines et hermopolitaines pour s'affirmer en démiurge parfait et universel.

A Thèbes, Amon-Rê est la divinité principale du fameux temple de Karnak, le plus vaste sanctuaire de l'Egypte ancienne, constamment agrandi par les pharaons du Nouvel Empire à l'époque Lagide. Son avatar Amon d'Opet est le seigneur du temple de Louqsor (Ipet-Résit, « le harem du Sud »).

L'animal d'Amon est le bélier. Le grand dieu n'échappe pas au syncrétisme caractéristique de la religion égyptienne, et peut prendre les attributs d'autres dieux, comme Ptah, ou plus souvent Min. A Thèbes, son épouse est Mout et son fils Khonsou.

UNE PRIÈRE ADRESSÉE À AMON

Époque ramesside (XIXe - XXe dynastie)

Dans : Gardiner, Late Egyptian Miscellanies, 17-8)

URL d'origine : http://www.unites.uqam.ca/egypte/document/m3t4s4b.htm

Pilote qui connaît l’eau,
Timonier du faible,
Celui qui donne le pain à qui en n’a point,
Celui qui nourrit le serviteur de sa maison.

Je ne prends pas de noble comme protecteur,
Je ne m’associe pas à l’homme de richesse,
Je ne place pas ma part sous la protection d’un autre.

Mon Seigneur est mon protecteur,
Je connais sa puissance, à savoir :
C’est un aide au bras fort,
Personne d’autre que lui n’est fort.

Amon, lui qui connaît la compassion,
Qui prête attention à qui l’appelle,
Amon-Rê, le roi des dieux,
Le Grand Taureau de Force, qui aime la puissance !

 

 
 
Allee de criosphinx a Karnak.jpg
Allee de criosphinx a Karnak
Amon - Criosphinx.gif
Amon - Criosphinx
Amon sur les murs de la salle hypostyle de Karnak.jpg
Amon sur les murs de la salle hypostyle de Karnak
Barque d'Amon
Détail de la barque solaire.
En partant de la proue, on reconnaît la déesse Isis, le dieu Thoth, et le dieu Khepri, dieu à tête de scarabée, autre personnification du soleil levant.
A la barre Inherkha (Inher-khau : Onouris est apparu), chef d'équipe de la tombe royale, et le possesseur de la tombe. Décoration du tombeau de Inherkha, fonctionnaire durant la XX dynastie.
Obélisque
Détail d'un des deux obélisques d'Hatshepsout montrant Amon accueillant la reine.
Le dieu Horus observe la scène.
Amon
Amon TN_Amon protegeant Toutankhamon (1336-1327 av JC, diorite, musee du Louvre)
Amon protégeant Toutankhamon (1336-1327 av JC, diorite, musée du Louvre)
Amon
 

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